Royal Grooves - Funk And Groovy Soul From The King Records Vaults (BGP, 2012)
Deux p'tites compiles BGP aujourd'hui, histoire d'être sûr de ne pas être déçu... Bless.
Deux p'tites compiles BGP aujourd'hui, histoire d'être sûr de ne pas être déçu... Bless.
Comme bien des musiques de tradition orale, le funk n’est peut être pas à l’abri, un jour ou l’autre, d’une révélation qui chamboulera tous nos savoirs sur ses origines. Pour l’heure, c’est par la musique syncopée des Caraïbes à la fin des années quarante que le spécialiste Bruno Blum débute un voyage torride - et sans la clim’- en 67 escales qui nous mènent de l’Afro-cubain Machito au Louisianais Eddie Bo. Comme le rappelle le compilateur, le terme « funk » signifie mauvaise odeur corporelle. Ce qui peut aussi endosser une connotation positive dans certaines communautés noires quand on désigne comme « funky » celui qui a travaillé et transpiré. Un premier CD titré « The Deep Caribbean Roots of Funk » voyage de Kingston à Port-au-Prince, via La Havane, les Bermudes et Pointe à Pitre. On y découvre comment « El Loco Cha Cha Cha » de René Touzet prépare le terrain au « Louie Louie » de Richard Berry, ou encore quatre manières de décliner du limbo. Avec en fil rouge les influences croisées d’Allen Toussaint et de Bo Diddley sur le funk US. Le second, « Funky Jazz, Hard Bop, Soul Jazz », parle de lui-même. Rares sont les combos qui n’ont pas inscrit au moins une fois à leur répertoire un thème afro-cubain. James Moody ou Dizzy Gillespie devenant même des familiers du genre. Sun Ra est là aussi, qui jette les bases du cosmic funk, alors que plus rien ne semble séparer Moondog enregistré dans une rue de New York d’un griot capté dans la brousse. Agitez ces deux CD, mélangez, branchez le mixeur et vous obtiendrez le contenu du troisième : « Negro Spirituals, Blues & Soul ». Forcément le plus familier à l’amateur de R’n’B 50/60 avec l’incontournable Bo, James Brown – le type qui a le plus transpiré dans le showbiz’-, plein de Louisianais et même un clin d’œil à Elvis, pourtant toujours si propre sur lui. Dégustez et surtout ne laissez pas refroidir.
Par Dominique LAGARDE - ABS MAG
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« Personne n'oserait aujourd'hui contester la valeur du regretté Ray Charles dans l'histoire des musiques populaires américaines. Créateur d'un idiome culturel majeur, la Soul-Music, il symbolise à lui seul l'émancipation religieuse de la communauté noire au tournant des années 60. En détournant les codes et rites des Negro-Spirituals, le «Genius» a bousculé l'une des formes d'expression séculaires de l'Amérique profonde. Il ne faudrait cependant pas réduire la genèse de la Soul-Music à ce brillant symbole de résistance et de courage artistique... Bien avant que l'esprit frondeur de quelques instrumentistes audacieux ne redessine les contours du paysage sonore outre-Atlantique, les germes de cette quête identitaire nourrissaient déjà les répertoires sacrés et profanes. Il suffit d'écouter le blues de Blind Willie Johnson en 1928, les mots scandés du révérend Benny Campbell en 1938 ou l'humeur rock de Roy Brown en 1950, pour comprendre que la Soul-Music existait déjà dans le vocabulaire des orateurs d'antan. Grâce aux recherches encyclopédiques du musicien, dessinateur, photographe et auteur, Bruno Blum, ces évidentes racines de l'âme noire rejaillissent à travers une sélection de 72 titres réunis dans le coffret «Roots of Soul» (Frémeaux & Associés) qui met en lumière la puissance émotionnelle du peuple noir durant la première moitié du XXème siècle. Si cette anthologie Soul donne du relief à des classiques universels comme «Please, Please, Please» de James Brown, «These arms of mine» d'Otis Redding ou «Stubborn kind of fellow» de Marvin Gaye, il est plaisant de se plonger dans un patrimoine méconnu grâce aux archives dépoussiérées de Louis Jordan, Dinah Washington ou Sister Rosetta Tharpe. Au-delà de l'intérêt musicologique, ces œuvres parfaitement restaurées narrent le combat de valeureux interprètes au service de causes justes et dignes : le respect, l'égalité, le partage... »
Par Joe FARMER – « L’EPOPEE DES MUSIQUES NOIRES » RFI
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Encore une fatale compile, dont voici la chronique parue sur RFI :
Un parfum de mystère se dégage de la première compilation consacrée à Amara Touré, chanteur guinéen ayant fait carrière au Sénégal, au Cameroun puis au Gabon dans les années 70, avec un répertoire afro-cubain.
Dans les ouvrages de référence sur la musique africaine publiés au cours des dernières décennies, au mieux, Amara Touré a droit à une demi-ligne. En fait, que son nom soit cité relève déjà du domaine de l'exception, car dans l'immense majorité des cas, il en est tout simplement absent. Difficile, au premier abord, de mettre en équation une telle forme de discrétion durant toute une carrière, avec la cote qu'a atteint depuis quelques années, cet artiste ressuscité par les diggers, ces chercheurs de trésors musicaux.
De plus en plus à l'aise dans ses interprétations, il se fait remarquer pour savoir conserver la saveur des titres originaux tout en apportant sa propre culture. Quand se présente la possibilité de s'expatrier au Cameroun, en 1970, il y voit une opportunité à saisir.
Excellent sortie une fois de plus d'Analog Africa, dont voici la chronique parue sur pan-african-music.com :
Hamad Kalkaba est un véritable personnage publique au Cameroun. Le colonel de l’armée du Cameroun à la retraite est en effet un dirigeant sportif camerounais, actuellement président de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) et vice-président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF). Dans sa jeunesse, en plus du sport, Hamad se passionne pour la musique.
L’album Hamad Kalkaba and The Golden Sounds represente son entière discographie, qui puise son inspiration dans les rythmes du nord du Cameroun.
Kalkaba explique comment ces chansons enregistrées dans le milieu des années 1970 faisaient partie d’un mouvement, un mouvement lancé par des musiciens issus des quatre coins du Cameroun qui, à l’aide de synthétiseurs, guitares électriques et boites à rythmes, ont commencé à moderniser les rythmes traditionnels de leurs régions.
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Encore des fatales compiles de Cumbia, péruvienne cette fois. Bless.
Fatale double compile de cumbia colombienne, dont les volumes sont sortis initialement en 89 et 93, tous produits par Fuentes. Bless.
Pas besoin d'être doué en portugais pour comprendre le titre de cette compile, rééditée ici par Analog Africa en 2013. Bless.
Deux excellents albums, très ecclectiques. Voici la chronique du 2nd sur Fip.fr :
Le globe-trotteur Brian J revient avec un second album de folk sans frontière et un nouveau clip à découvrir en avant-première.
Il est l’un des membres les plus recherchés de cette petite famille qui travaille à faire de Brooklyn l’épicentre d’un groove véritablement universel. Parrainé comme d’autres par son ami le producteur multi-casquettes Nickodemus, Brian J est partie prenante de ces esprits libres qui jettent des ponts depuis Big Apple vers les traditions musicales du monde entier pour les mêler aux rythmes d’aujourd’hui.
Après s’être illustré des années durant en chef de troupe des Pimps of Joytime et de leur fusion soul renversante, le New-Yorkais a pris la tangente il y a deux ans avec un projet solo mystérieusement baptisé Gitkin (disparu en turc). En guise d’échappée solitaire, ce musicien multi-facettes s’est en fait plongé dans les instrumentations les plus diverses, mêlant des ambiances ensorcelantes à des traditions musicales allant du Mexique à l’Indonésie.
Ce nomadisme revendiqué, on le ressent de nouveau puissamment sur Safe Passage, son second long-format publié lui aussi sur l’excellent label Wonderwheel Recordings de Nickodemus. Une virée entre folk, blues et groove au milieu de grands espaces, puisant dans le psychédélisme byzantin jusqu’aux mirages crépusculaires des déserts californiens.
Dans ce périple planant où sa guitare touareg lorgne jusqu’à la chicha péruvienne, Gitkin ouvre parfois le micro à des voix complices qui subliment alors ses compositions. C’est ainsi le cas de ce Footsteps, l’un des extraits les plus enivrants de son nouvel album et dont le clip se découvre ici-même. A cheval entre le western et l’Orient, cette ballade à six cordes prend la forme d’un mirage sensuel grâce à la chanteuse Carol C, une figure du crew Wonderwheel aux faux-airs d’Amy Winehouse et qui avait déjà offert ses lettres de volupté au classique Cleopatra in New York. Bon voyage.
Bless.
Analog Africa No.9 - ANGOLA SOUNDTRACK
The Unique Sound of Luanda 1968 - 1976
The nascent Angolan music scene was set on fire by a small group of intrepid singers, backed by an array of super tight bands and led by extraordinary guitarists who revolutionized the musical and the political panorama of the 60s and 70s.
A powerful confluence of traditional rhythms from Luanda's islands, psychedelic guitar sounds imported from neighbouring Congo, Latin grooves, old school Caribbean merengue and the hard beat of the angolan carnival bands conspired to create the modern music of Angola. These sounds were immortalized by two excellent recording companies - Fadiang (fábrica de discos angolano) and Valentim de Carvalho... (Analog Africa)
Excellente compile, parue sur le label français Oriki. Bless.
Superbe album, réédité ici par Superfly en 2017. Bless.
Funky Destination, de son vrai nom Vladimir Sivc, est un producteur croate, qui propose des beats plus ou moins funky, hip-hop ou jazzy... Bless.
90's Hip-Hop Acid Jazz Classic Album
Killa Sound!
Ayalew Mesfin est un des papas du funk ethiopien, au même titre que Mulatu Astatke ou Mahmoud Ahmed. Voici un superbe article sur pan-african-music :
Now-Again a sorti 5 LP entre 2018 et 2020, dont voici l'intégrale. Bless.
Un classique funk/soul des 70's, réedité ici par Surperfly Records en 2015. Bless.
Excellent groupe frenchy, dans la plus pure tradition Kutiesque. Voici la presentation du groupe qu'on trouve sur leur site :
L'AFRO SOCIAL CLUB, c'est un groupe d'Afrobeat associant des rythmiques hypnotiques à de puissantes lignes de cuivre. L'afrobeat est le noyau de son répertoire de compositions principalement instrumentales, mais le groupe a pu tendre l'oreille vers d'autres influences, comme le Highlife, la musique éthiopienne ou bien le Trip Hop.
En 2014, Afro Social Club sort son premier album, « Sittin' on a bomb », concrétisant plusieurs années de convergence musicale entre neuf musiciens atteints de la même obsession : explorer les possibilités de l'afrobeat, musique qui fait bouger le corps et voyager l'esprit.
Après plus de 200 concerts en France et en Europe, des collaborations avec d'anciens musiciens de Fela Kuti et piliers de l'afrobeat actuel comme Oghene Kologbo et Muyiwa Kunnuji, Afro Social Club retourne en studio en 2018 pour préparer " Stuck in the storm ", un album de compositions instrumentales collectives farfouillant dans les nouvelles déclinaisons possibles du genre.
Le groupe s'est notamment produit en France, en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, en Belgique et en Italie, dans des lieux comme : le Rocher Palmer, la Rock School Barbey, le Krakatoa, la Salle des Fêtes du Grand Parc, le Bootleg, l'Iboat, la guinguette chez Ariq, le Mix'art Myrys, LaPéniche, le Yaam et le Badheaus à Berlin (De), Hootananny Brixton à Londres (Uk), Sala Clamores Jazz à Madrid (Es), le Château Santa Catalina à Cadiz (Es), Le Marula à Barcelone (Es), Le Recyclart à Bruxelles (Be)…
Et sur des festivals comme : Musicalarue à Luxey (4O), Le Musical Zoo Festival à Brescia (It), le Contre Temps Electro Groove, Eysines Goes Soul, Festival Music'o Fort, les Campulsations, Festival Bulles d'Afrique, Festival Continent Afrique, La Semaine des Afriques, Le Festimaitisse…
Partagant la scène avec : Ebo Taylor, Vaudou Game, Tout Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou, Arat Kilo, Compay Segundo Grupo, Rachid Taha, Gabacho Maroc, Ba Cissoko, André Minvielle, Alma Afrobeat Ensemble, The Agapornis, Afrobeat Crusaders...
Bless !
Dans la série des albums 70's from Brazil qui déchirent...
África Brasil is a 1976 release by Brazilian artist Jorge Ben, recording at the time as Jorge Ben. It was Ben's 14th studio album. África Brasil represented a milestone in Ben's career with Ben's switch to electric guitar and incorporation of both Afro-Brazilian and African-American pop music styles into his sound. Known for its funkiness, África Brasil is one of Ben's best-known recordings. Wikipedia
Tuerie d'album. Di Melo, en plus d'être auteur et chanteur, est aussi peintre, sculpteur, poête, un véritable artiste accompli quoi ;) Bless.
Unique album pour ce groupe du Ghana, de l'afrobeat bien-sûr, mais aussi du reggae, des ballades, du high-life...Bless.